110 NOUVEAUX PROJETS PROGRAMMÉS EN 2018
L’enveloppe budgétaire globale de ces projets du Pilier II du PMV, qui seront lancés l’année prochaine, a atteint 1,6 milliard de dirhams, a fait savoir Aziz Akhannouch, ministre de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, dans un exposé relatif au budget de son ministère qu’il a présenté devant la Commission chargée de l’agriculture et des secteurs de production de la Chambre des conseillers.
Le ministre a précisé qu’un budget de 6,85 milliards de dirhams a été alloué à la poursuite du programme de lutte contre les disparités sociales et territoriales dans le monde rurale au titre de l’année 2018, notant que 3,39 milliards de dirhams de ce montant seront financés par le Fonds de développement rural et des zones montagneuses (FDRZM).
Pour ce qui est du développement des zones oasiennes et de l’arganier, des zones montagneuses et d’autres activités dans le milieu rural, M. Akhannouch a affirmé qu’une enveloppe budgétaire de 90 millions de dirhams sera dédiée à la réalisation de projets nouveaux en partenariat avec des acteurs locaux dans le cadre des orientations stratégiques, ajoutant que 116 millions de dirhams seront consacrés au lancement et à la poursuite de la réalisation des projets inscrits dans le cadre de la coopération internationale (99 millions de dirhams du Fonds vert climat et 17 millions de dirhams du Fonds pour l’adaptation aux changements climatiques).
Par ailleurs, 45 millions de dirhams d’aide financière seront consacrés à la poursuite du Projet de développement rural des montagnes de l’Atlas (PDRMA) en 2018 et ce, à travers la réalisation d’études techniques, l’organisation de la population bénéficiaire et le lancement des travaux relatifs à l’aménagement hydro-agricole et la plantation d’arbres fruitiers, a ajouté le ministre.
36 milliards de dirhams d’investissements depuis 9 ans.
Concernant le secteur agricole, le budget d’investissement au titre de l’année 2018 a atteint 9944 millions de dirhams (9051MDH en 2017), soit une hausse de 10% comparé à une année auparavant, a indiqué M. Akhannouch, faisant observer que cette progression comprend principalement les projets d’irrigation et d’aménagement de l’espace agricole (+20%) et la sécurité sanitaire (+28%).
Les ressources budgétaires du secteur agricole ont enregistré une hausse globale de 8% comparé à 2017 et ce, grâce à une augmentation concernant principalement le budget de la gestion (+1%) et le budget de l’investissement (+10%), a noté le ministre. Dans le cadre de la sécurité sanitaire des produits alimentaires, l’accent sera mis sur le contrôle et la certification des semences (2.3 millions de quintaux), le contrôle et la certification des plants (40 millions de plants, dont 20 millions de fraisiers et 20 millions d’arbres fruitiers), la vaccination et le traitement des bovins contre les principales maladies (8 millions de têtes de bovins), le contrôle des viandes (400.000 tonnes) et le contrôle des produits halieutiques (550.000 tonnes), a souligné M. Akhannouch.
Les grands projets du Plan Maroc Vert
Dans le cadre du Plan Maroc Vert, de nombreux projets ont été mis en place. Faisons un point sur l’état d’avancement de ces programmes qui pourraient bien être une avancée majeure pour le secteur agricole et ses travailleurs.
Le système d’agrégation
Le système d’agrégation est l’un des fondements du Plan Maroc Vert. Il constitue un modèle novateur d’organisation des agriculteurs autour d’acteurs agricoles publics et privés à forte capacité managériale. C’est un partenariat « gagnant – gagnant » entre la chaîne de production et celle de la commercialisation et de l’industrialisation.
Suite à l’adoption de la loi sur l’agrégation, des textes d’applications ont été publiés en juillet 2015 par l’Agence pour le Développement Agricole (ADA). Ces derniers fixent les modalités d’approbation et de délivrance des attestations d’agrégation agricole. Ils renseignent également sur les montants, les taux, les plafonds et les subventions accordées.
Afin de booster la mise en place de ce système, plusieurs actions ont été entreprises comme : l’adaptation des modèles d’agrégation à chaque filière, l’organisation d’un « roadshow » dans toutes les régions du royaume afin de sensibiliser les agriculteurs, l’intégration des 19 filières signataires des contrats-programmes à un système de soutien pour l’agrégation, la simplification des procédures, etc.
Irrigation
L’agriculture marocaine est fortement impactée par les sécheresses récurrentes et le manque de ressources hydriques qui entrainent de fortes instabilités. La maîtrise et la rationalisation de l’eau est de ce fait l’un des sujets prioritaires du Plan Maroc Vert.
Afin de mieux appréhender les ressources hydriques du Royaume, LesEco.ma nous informe que trois grands programmes ont été mis en place : le Programme National d’Economie d’Eau en Irrigation (PNEEI), le Programme d’extension de l’irrigation (PEI) à l’aval des barrages, et la promotion du partenariat public-privé pour le développement et la gestion de l’irrigation.
Le PMV vise également à substituer des cultures sensibles à la carence en eau par des espèces plus robustes comme l’olivier, le palmier-dattier, l’arganier, le cactus, l’amandier, le figuier, le caroubier ou encore les caprins et les camelins dans le secteur de l’élevage.
Assurance agricole
Comme mentionné précédemment, les aléas climatiques ont de nombreux impacts sur la production agricole et de ce fait, sur les agriculteurs. Pour limiter les répercussions, l’Etat subventionne un programme d’assurance agricole réparti en deux produits. Tout d’abord, l’assurance multirisque climatique pour les céréales, les légumineuses et les oléagineux, puis l’assurance multirisque climatique pour l’arboriculture fruitière. Ce programme, dors-et-déjà mis en place, vise à se développer d’avantage d’ici 2020.
Investissements
Les investissements dans le secteur agricole ont pu augmenter grâce divers facteurs. Si les systèmes d’assurance ont beaucoup rassuré, les subventions accordées aux exploitants ont également joué un rôle. En effet, les agriculteurs ont bénéficié de 53% du total des aides accordées et 83% du nombre total de dossiers de demande de subvention, des chiffres en perpétuelle augmentation.
Des mesures ont également été prises afin de remédier à l’obstacle que représente le foncier pour les investisseurs et les partenariats public-privé ont ainsi été renforcés. À la fin de l’année 2016, 111 000 hectares avait été mis à disposition des investisseurs qui ont réalisé des investissements de près de 14 MMDH.